COFFRE D’APPARAT AU MÉDAILLON DE LA PREMIÈRE RENAISSANCE

COFFRE D’APPARAT AU MÉDAILLON DE LA PREMIÈRE RENAISSANCE

 

ORIGINE : FRANCE, VAL DE LOIRE

EPOQUE : VERS 1490-1530

 

Hauteur : 62 cm

Longueur : 110,5 cm

Profondeur : 51 cm

 

Bon état de conservation

Bois de chêne clair

 

 

DEMANDE D’INFORMATIONS

 

Retour aux coffres

Catégorie :

Description

Ce petit coffre aux belles proportions en bois de chêne clair, est typique de la Première Renaissance Française.

Cet Art typiquement venu d’Italie, se développe sous l’impulsion du Cardinal Georges d’Amboise, ministre de Louis XII (1498-1515). Les huchiers et ymagiers reproduisent avec dextérité la grande légèreté des motifs ornementaux, sculptés en bas-reliefs, et inspirés de l’antiquité gréco-romaine, comme les arabesques par exemple.

Tout en conservant les formes et des détails d’architecture encore gothique, ils introduisent tout d’abord sur les pilastres puis sur les panneaux les motifs à arabesques et à grotesques, ainsi que les compositions florales symboliques telles que les cornes d’abondance, les vases à fleurs, et les personnages profilés dans des médaillons faits d’une simple moulure au pourtour.

On entend par arabesque, une composition dont le motif central, souvent une tige très fine, un nœud enrubanné, une vasque ou un fût de candélabre, sert d’axe à une floraison symétrique de feuillages légers. La grotesque, à l’inverse de l’arabesque est traité sans aucune symétrie, mais toujours avec la même légèreté. Cette appellation de grottesco provient de la découverte des figures peintes dans les grottes de Cellins qui abritaient la Maison d’Or de Néron.

Ici le décor est sculpté dans la masse d’un seul panneau de façade encadré par des pilastres surmontés de chapiteaux feuillagés aux angles.  Travaillé en bas et très haut relief, le décor relève d’un ciseau extrêmement habile.

Au sein d’un médaillon central se détache le profil d’une jeune femme. Les traits du visage et son expression au regard baissé laisse à penser qu’il s’agit d’un personnage fait au portrait.

La finesse de la réalisation des détails de la coiffe et des bijoux, ajoute à l’étonnante vérité de la composition, permettant ainsi de dater ce coffre de la Première Renaissance française. De part et d’autre, le médaillon est soutenu par deux anges ailés. Au-dessous un calice.

Au-dessus, d’un mascaron masquant l’entrée de serrure, se répandent des lierres feuillagés et rinceaux fleuronnés. Dans les angles supérieurs, des grues prennent leur envol. Tout un vocabulaire renaissant s’offre au regard, y compris sur les pilastres ornés de grotesques à droite et agrémenté d’un bouclier et d’une torche à gauche.

Une moulure de grains tressés, alternés avec des grains feuillagés ornent l’entablement supportant le plateau.  Les côtés du coffre sont composés de deux panneaux, centrés chacun d’un losange et séparés par un dormant présentant un miroir.

De belle proportion et d’une grande qualité de ciseau ce coffre est digne du ciseau d’un grand maître de la Première Renaissance Française.