Description
Biographie :
Natif de Bessarabie, province actuelle de Russie, et fort d’une formation en arts à Bucarest, Mircea Milcovitch rejoint un groupe d’amis peintres avec lesquels il séjourne régulièrement dans un village des Carpates, en montagne, pour « peindre sur le motif ». Le petit groupe est rapidement considéré en rupture avec l’art réaliste socialiste.
Aux lendemains de Mai 1968, il est invité à participer à Paris à l’exposition « Six jeunes peintres roumains ». Il décide alors de rester définitivement à la capitale. Il choisit l’exil et attend deux ans avant que sa femme peintre Marga le rejoigne.
Accueilli par des amis dans un atelier rue du Montparnasse, très vite il est naturalisé français. Il obtient ensuite un atelier à la Cité des Arts, puis de la Ville de Paris et commence à réaliser d’importantes séries d’estampes pendant plus de dix ans. Il en réserve certaines qu’il reprend à la mine d’argent, au crayon et plus tard au fusain. La Bibliothèque nationale possède plusieurs exemplaires.
Mircea Milcovitch développe un intérêt pour la symbolique universelle qu’il étudie en marge de ses réalisations graphiques. Ces études le conduiront à la publication de son ouvrage Des symboles universels à la spiritualité chrétienne en 1991 (Éditions Retz) qu’il aborde autant d’un point de vue historique que du registre formel qu’ils détiennent.
Amoureux de la nature et des forces telluriques des paysages rocheux, depuis les contreforts des Carpates jusqu’aux sommets alpins, Milcovitch s’exerce au métier de la taille en explorant le schiste de Savoie. Une fois son atelier installé à Nogent-sur-Marne qui lui permet de tailler sans encombre, il se tourne vers les pierres blanches. Le marbre de Carrare mêle chez l’artiste un sentiment de fascination pour son caractère ancestral et l’idée de dépassement dans la difficulté de taille pareille aux sommets qu’il gravit quand il n’est pas dans son atelier parisien ou à Pietrasanta, sa résidence d’été.
Milcovitch participe à de nombreuses expositions collectives en Europe, aux Salons parisiens tels La Jeune Sculpture, Comparaisons, Grands et Jeunes d’Aujourd’hui, Salon D’Automne, distingué du Prix Fénéon de l’académie de Paris en 1977. Il obtient plusieurs commandes de sculptures monumentales en marbre et son œuvre sculpté est représenté dans les collections privées et publiques françaises et roumaines.
Mircea Milcovitch sculpte sans relâche des pierres dures, animé par la recherche de la forme élémentaire, la « forme des formes » dit-il, un cosmos quelque part d’entre les courbes, situé au croisement de l’organicité et de la pureté.