Description
« JE PARS DE LA REALITE HUMAINE et n’en retiens que quelques éléments. »
Edouard SOLORZANO, homme discret et effacé, synthétise en quelques mots la quête et la démarche qui guident sa vie d’artiste depuis près de 40 ans. En modelant la terre ou en dessinant, le sculpteur travaille et recherche l’émotion esthétique, essentiellement dans la représentation de la figure humaine, véritable sujet de prédilection de son inspiration.
Ses pièces coulées en bronze, modelées en grés ou pliées en métal, se mettent au service d’un répertoire souvent académique (le couple, la maternité ou le nu…). Elles laissent présager, comme le suggérait Pierre Espil à son propos, « l’harmonieuse douceur de Maillol proche de l’abstrait ». Pour se détacher du classicisme, Solorzano sait aussi puiser dans la sculpture archaïque ou primitive les formes intemporelles et épurées qui donnent à ses œuvres une personnalité et une grande vitalité, par l’équilibre et l’harmonie des volumes. Jouant avec le modelé des reliefs, avec les pleins et les vides, le sculpteur réinterprète la figuration comme le firent avant lui Henry Moore ou Alexander Archipenko.
Dans chaque création, forme et contenu coïncident avec cohérence, se découvrent sous différents angles et traduisent ainsi très justement l’intériorité de l’extériorité. Inquiet et soucieux, l’artiste travaille et livre une figuration dépouillée, d’une dense expressivité ou, selon ses propres mots, « il transpose le réel pour faire ressurgir la vie ».
Biographie :
Édouard Solorzano est un sculpteur basque français, né le 22 février 1937 à Saint Jean de Luz. Il est l’un des représentants contemporains de « l’école basque ». Édouard Solorzano nait à Saint-Jean-de-Luz dans une vieille famille de commerçants luziens.
À 17 ans il joue de la guitare au sein de la formation Estudiantina, orchestre de plectres qui accompagne la danseuse de flamenco Elvira Viñes Soto. Le frère d’Elvira, Hernando Viñes, ami de Pablo Picasso,qui vit à Paris, lui fait rencontrer Ramiro Arrue avec qui il se lie d’amitié. Ce dernier le décide à persévérer dans la voie artistique, et à se rendre à Paris. Dès son installation à Saint-Pée, il produit des céramiques pour lesquelles il effectue des recherches sur les émaux. Dans le même temps, il réalise des figurines modelées dans l’argile, parfois à partir d’esquisses dessinées, parfois en manipulant directement la matière suivant son inspiration. Les thèmes de la féminité ou de la fécondité s’y retrouvent. Montrées au sculpteur castillan Baltazar Lobo, celui-ci l’encourage vivement, l’inscivant dans une filiation ancestrale. Pour sa statuaire, il met au point un émail sobre spécifique, une patine bronze satinée qui colore très peu et met en valeur les nuances formelles. Certaines œuvres en terre sont agrandies puis confiées à un fondeur pour être coulées en bronze.
« Je pars de la réalité humaine et n’en retiens que quelques éléments que j’organise en volumes. J’alterne pleins, vides, rythmes et lignes qui s’imbriquent pour donner une unité, une harmonie. Ce que je recherche c’est l’émotion d’ordre esthétique, moins par l’abondance que par le dépouillement et l’ellipse. Toute œuvre doit déclencher une émotion, pouvant même aller jusqu’au choc ou le refus ».
Des recherches formelles plus récentes le conduisent à travailler de nouveaux matériaux : la tôle de cuivre, d’inox ou d’aluminium donnent une troisième dimension a des formes abstraites ou figuratives. Il crée ainsi un buste de Maurice Ravel acquis par la ville de Saint-Jean-de-Luz en 2007, un couple de danseurs acquis par la ville de Saint-Pée-sur-Nivelle en 2012. La tôle constitue parfois un élément associé a d’autres, comme pour le Christ en Croix que l’on peut voir en l’Église Saint Sernin de Brassempouy.
Complémentairement a la sculpture, il grave sur linoleum des estampes, simples et depouillées, traitées a grands à-plats noirs sur fond blanc.
Depuis l’enfance, Edouard Solorzano a pratiqué spontanément le dessin, la guitare ou la poésie. Lui-même n’y accorde pas grande importance mais ce n’est pas qu’anecdotique puisque des recueils de poèmes ont été compilés, à ce jour non édités.
De son travail de peintre datant des années 60-70, il reste peu de tableaux, beaucoup ayant été détruits par lui-même. Certains ont été exposés à la Villa Ducontenia à Saint-Jean-de-Luz.
Expositions :
1991: Galerie Espace Lorient – LORIENT
Galerie des Quatre Coins – SAINT-PAUL-DE-VENCE
1992: Musée de Guethary – GUETHARY
Galerie Art Comparaison – NANTES
Galerie Vendome – PARIS Galerie Méridienne – VANNES
1993: Galerie Velez-Guimont – SAINT-JEAN-DE-LUZ
Hôtel Lutecia – PARIS
Galerie Hôtel d’Anjou – ANGERS
1994: Maison du Tourisme – PAUILLAC
Galerie Hôtel d’Anjou – ANGERS
Galerie Art Comparaison – NANTES
1996: Galerie Imagine – BORDEAUX
1998: Grand Théâtre – ANGERS
2000: Hôtel de Ville – SAINT-JEAN-DE-LUZ
inauguration d’un Pilotari en bronze au Musée de la Pelote
Basque de Saint-Pée-sur-Nivelle
2003: Galerie Art Comparaison – PARIS
2010: Villa Ducontenia – SAINT-JEAN-DE-LUZ
Rotonde – SAINT-JEAN-DE-LUZ
Exposition personnelle « Âmes de métal »
2011: Crypte Sainte Eugénie – BIARRITZ
2012: Cloitre – SARE
Cloitre – URDAX Urdazubi
2013: Église Saint Sernin – Brassempouy
Exposition personnelle et inauguration d’un Christ en Croix dans l’église.
Exposition permanente a Château de Saint-Pée-Sur-Nivelle
Oeuvres publiques :
Musée de la Pelote Basque de Saint-Pée -Sur-Nivelle: Pilotari (bronze)
Mairie de Saint-Pée-Sur-Nivelle: Couple de Danseurs Basques (tole peinte)
Square Laminak de Saint-Pée-Sur-Nivelle: La Famille (bronze)
Place de l’église de Saint-Pée-Sur-Nivelle: Homage à Gratien Adema (bronze)
Promenade du front de mer de Saint-Jean-De-Luz: Ama Luz (Bronze)
Mairie de Saint Jean de Luz: Hommage à Maurice Ravel (tole)
Parc Ducontenia Saint Jean de Luz: Couple (Bronze)
Couple by Solorzano
Jardins de la Mairie de Saint Jean de Luz: Pilotari (Bronze)
Église Saint-Sernin de Brassempouy: Christ en Coix (technique mixte)
Christ en croix by solorzano
Banque Inchauspe, siège social: Maternité (bronze)
Bibliographie :
Jean Francois Larralde, Solorzano. Âmes de métal, Édition Gaztelua, 2013
Michel de Jaureguiberry, Patxi Lascarray, Gaizka Iroz, Marc Etcheverry, Euskal Zizelkariak. Sculpteurs basques, Éditions Arteaz, 2011
Gilbert Desport, Répertoire des peintres et sculpteurs du Pays basque, Éditions Atlantica, 2005