PETIT CABINET DE L’ÉCOLE DE FONTAINEBLEAU INCRUSTÉ DE TABLETTES DE MARBRE

PETIT CABINET DE L’ÉCOLE DE FONTAINEBLEAU INCRUSTÉ DE TABLETTES DE MARBRE

 

ORIGINE : VAL-DE-LOIRE, FRANCE

EPOQUE : XVIe SIÈCLE

 

Hauteur : 170 cm
Largeur : 110 cm
Profondeur : 50 cm

     

Bois de noyer blond

Bon état de conservation

 

 

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Description

Sous l’impulsion du roi François Ier, arrivent en France, et notamment sur les chantiers royaux de Fontainebleau, des artistes italiens – Le Rosso vers 1530, Le Primatice, vers 1532, les architectes Serlio et Vignole, vers 1541.

Dès lors, les artistes français s’approprient l’art des Italiens permettant une revitalisation de l’art français.

Cela impacte grandement l’art du meuble. Les formes évoluent, inspirées par l’architecture des édifices conçus en suivant les normes de l’antiquité gréco-romaine. Les menuisiers, à l’image des architectes, font ainsi la part belle aux pilastres et colonnes cannelées ou lisses.

Ces ateliers directement inspirés de l’art bellifontain, adoptent volontiers les incrustations de plaquettes de marbre, de jaspe ou de porphyre présentés sous diverses formes géométriques et parfois associées aux panneaux sculptés en bas-reliefs.

Ce cabinet à la composition rigoureuse s’élève sur des pieds boules aplaties. Il ouvre par quatre vantaux et cinq tiroirs en façade et trois tiroirs à l’intérieur.

Le corps inférieur repose sur une base simplement moulurée. Chacun des montants et faux-dormant est incrusté de marbre taillé en losange et d’une table rectangulaire de marbre vert veiné de blanc. Ils encadrent les deux vantaux constitués de trois cadres moulurés, assemblés à coupe d’onglet.

En ceinture, les deux tiroirs sont séparés par des consoles sobrement décorées d’un bouton de bois noirci et sous lesquelles est appliquée une longue goutte en bois noirci également.

Le corps supérieur possède dans sa partie basse un large tiroir encadré de deux plus étroits placés en léger ressaut. Tous sont décorés d’incrustation de tables de marbre rectangulaires et triangulaires.

Sur ses ressauts s’élèvent quatre colonnes doriques au fût galbé et étiré. Elles encadrent deux à deux les vantaux du corps supérieur. L’ornementation de ce dernier est identique au précédent.

Enfin, le cabinet s’achève par un entablement alternant console et plaquettes de marbre.

L’intérieur du meuble est gainé de soierie jaune tendue de galons cloutés.

Ce cabinet associe pureté et harmonie. Sa structure aux lignes très épurées et aux proportions élégantes adopte toute la rigueur de l’architecture. Son décor d’incrustations de tables de marbres et de bois noirci est quant à lui d’une grande élégance conférant au meuble un raffinement infini.

Cela en fait une œuvre particulièrement intéressante et spécifiquement bellifontaine.