Description
C’est en Belgique, à Dinant Sur Meuse qu’aux XIIe et XIIIe siècle, la corporation des « batteurs de cuivre » laisse le nom de cette ville à l’activité.
Le terme de dinanderie désigne des ouvrages en métal battu (cuivre et laiton), mais peut également s’appliquer par extension aux ouvrages en métal fondu (bronze et laiton), produits par les même artisans.
Dès le début du Moyen Age, les dinandiers fabriquent des objets religieux, comme des encensoirs et des aquamaniles, mais c’est surtout à partir du XVe siècle avec la fabrication des plats en laiton martelé que cette corporation prend un essor considérable. La diffusion de ces plats ou bassins désormais appelés « plats d’offrande », couvrira toute l’Europe chrétienne.
Pendant tout le XVe siècle et le XVIe siècle en effet, se répandra partout en Europe la mode de ces plats à décor repoussé, qui seront produits en Allemagne, à Nuremberg en particulier pour les plus beaux, en Europe Centrale et aussi en Italie du Nord. Ces plats n’étaient pas exclusivement réservés au service du culte, ils pouvaient aussi être utilisés comme réflecteur de lumière, ou enfin comme élément décoratif.
Ce beau plat d’offrande correspond parfaitement aux productions des ateliers de Nuremberg.
Il présente un dôme central, appelé ombilic et offre un décor au repoussé tout à fait spécifique de ces ateliers. Elaboré selon un schéma traditionnel, son ombilic est orné de godrons, son bassin de belles lettres gothiques allemandes et ses ailes d’un décor gravé. Enfin, pour des raisons de solidité, le bord de ce plat est replié sur un fil de fer, comme il était d’usage de les fabriquer en Allemagne.